L’insigne des Guides et Scouts d’Europe a été choisi par les fondateurs à Cologne, en Allemagne, en 1956.
L’insigne commun à toutes les associations membres de l’Union est la croix rouge à huit pointes de l’abbaye de MORIMOND (dite communément ‘croix de l’ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem’), chargée d’une fleur de lys d’or symbolisant le scoutisme. »
Une fleur de lysComme l’a choisi Lord Baden-Powell, les scouts du monde entier ont, pour bien souligner leur idéal … d’éclaireurs, adopté comme insigne majeur la fleur de lys, qui, jadis, sur les boussoles et sur les cartes indiquait le Nord, direction de référence pour les explorateurs.
En outre les trois pointes de la fleur de lys rappellent nos trois vertus principales : franchise, dévouement et pureté.
La croix des Hospitaliers de St JeanComme plusieurs autres associations catholiques ou protestantes, les Guides et Scouts d’Europe ont tenu à placer cette fleur de lys au centre d’une croix pour montrer que leur idéal d’éclaireur trouvait sa pleine expression dans leur foi chrétienne.
Cette croix fut portée en étendard par de nombreux chevaliers qui s’illustrèrent par les vertus de courage, d’amour du prochain et de piété que nous recherchons.
Cette croix à huit pointes aiguës symbolise les huit Béatitudes du sermon sur la montagne (Évangile selon saint Matthieu 5, 1-12), véritable « programme de vie ». Et ce n’est pas une coïncidence si c’est précisément ce passage de l’Évangile que l’Église a choisi de lire le jour de la Toussaint.
Cette croix avait déjà été choisie par le Père Sevin pour une de ses premières unités, à Lille, vers 1918.
Le dessin de la fleur de lys fut repris et harmonisé avec celui de la croix par le grand illustrateur Pierre Joubert en 1957.
Mais il manquait encore quelque chose… le Baussant !
L'étendart BaussantEn 1966, l’association française organisa un grand pèlerinage au Mont-Saint-Michel, afin de célébrer le millénaire du Mont. Un grand tableau vivant était alors organisé racontant l’Exode, avec les Égyptiens d’un côté, et les Hébreux de l’autre, attendant que les eaux de la Mer Rouge se retirent.
Les Hébreux devaient rejoindre le Mont qui, s’illuminant, représentait la victoire de la lumière sur l’obscurité c’est-à-dire du Bien sur le Mal (pour l’art Roman, le blanc représentait cette lumière, le noir les ténèbres). De nombreux étendards blancs et d’autres noirs avaient été créés spontanément pour désigner chaque camp lors du jeu.
Après la traversée de la baie, au Mont-Saint-Michel, on cousit les étendards ensembles, blanc contre noir, pour symboliser l’union des pèlerins. Blanc contre Noir, le Baussant était né symbolisant la lutte du Bien contre le Mal dans le monde et dans nos vies… Enfin, la partie noire est cousue d’un liseré de blanc montrant que le Bien triomphe toujours du Mal !
La citation suivante extraite d’une brochure du mouvement datant de 1960 illustre bien l’état d’esprit des fondateurs :
« …Des garçons et des filles se sont dit qu’il était impossible que l’on recommence tous les 20 ans à se dresser les uns contre les autres et que des millions d’orphelins attendent leur tour de partir pour une nouvelle guerre… Face à des monceaux de cadavres poussés par des bulldozers, aux villes rasées, aux gosses brûlés par le napalm… quelque chose en nous s’est dressé, criant : ‘Assez’… Nous nous sommes engagés de toutes nos forces dans cette bataille contre ceux qui veulent faire germer entre nous la méfiance et la haine… Avec seulement notre sourire et nos mains ouvertes, et le peu que nous possédons, un cœur d’être humain libre et loyal, nous sommes allés vers les autres, acceptant la même croix rouge chargée du lys d’or… »
« Réformés, orthodoxes, catholiques, nous avons voulu seulement nous souvenir que le Christ est mort pour tous. Nous avons voulu seulement voir dans l’autre le chrétien, l’homme que Dieu aime… »